INTRODUCTION

Le SIBO, acronyme de Small Intestinal Bacterial Overgrowth, traduit en français par pullulation bactérienne de l’intestin grêle, désigne une surpopulation bactérienne dans l’intestin grêle, qui normalement contient peu de bactéries par rapport au côlon. Cette pathologie, considérée comme une forme de dysbiose, peut provoquer divers symptômes gastro-intestinaux dus à la fermentation et la production de gaz. Le SIBO est fréquemment associé au syndrome de l’intestin irritable (SII) [1].

🤓 Le SIBO n'est pas une infection bactérienne, mais plutôt une surpopulation de bactéries commensales, faisant partie du microbiote normal. Cependant, les bactéries impliquées dans le SIBO sont souvent des protéobactéries, des bactéries gram négatives ayant des effets pro-inflammatoires, tels que Escherichia Coli et Klebsiella par exemple [2].

Les différents types de SIBO

Il existe deux types principaux de SIBO, identifiés selon les gaz produits par les micro-organismes :

  • SIBO hydrogène (H2)
  • SIBO hydrogène sulfureux (H2S)

Une troisième configuration, précédemment connue sous le nom de SIBO méthane (CH4), est maintenant appelée IMO (Intestinal Methanogens Overgrowth). Le terme IMO a été adopté pour désigner la pullulation d’archées méthanogènes [3]. Cette configuration a été renommée pour refléter le fait que les archées méthanogènes peuvent proliférer aussi bien dans le côlon que dans l’intestin grêle, tandis que le terme SIBO reste associé à la surpopulation bactérienne dans l’intestin grêle.

🤓 Les archées méthanogènes ne sont pas des bactéries mais un règne de micro-organismes distinct, ayant une origine très ancienne sur Terre. Bien qu'elles vivent généralement dans des environnements hostiles, elles sont également présentes dans l'intestin humain, où elles constituent normalement une petite proportion du microbiote. L'archée principalement retrouvée dans le microbiote humain, responsable de la production de méthane, est le Methanobrevibacter smithii [4].

Les symptômes du SIBO et de l’IMO

💡 Les principaux symptômes associés au SIBO et à l’IMO incluent :
  • Ballonnements et distensions abdominales sévères
  • Douleurs abdominales
  • Gaz et éructations
  • Nausées
  • Troubles du transit (diarrhées et/ou constipation)
  • Il existe des symptômes plus ou moins spécifique en fonction de la configuration (hydrogène, hydrogène sulfureux ou méthane) :

    • Les patients souffrant de SIBO H2 et H2S ont plutôt tendance à avoir des diarrhées, cela est particulièrement le cas chez les patients avec un SIBO H2S où on confère également un caractère « d’urgence » aux diarrhées [5] [6] [7].
    • Les patients souffrant de SIBO H2S ont également fréquemment de fortes douleurs intestinales, parfois des flatulences nauséabondes (odeur d’œuf pourri). En revanche, la présence de méthane produit par les archées est beaucoup plus corrélée à la présence de constipation [5] [8].

    Il y a également de nombreux symptômes extra-digestifs rencontrés chez les patients ayant un SIBO comme de la fatigue, du brouillard mental (« brain-fog »), des troubles cutanés, des douleurs articulaires, des troubles neuro-psychologiques, … On retrouve parfois associé des symptômes de malabsorption (notamment des graisses et vitamines liposolubles), des carences vitaminiques pouvant emmener à une perte de poids voire un état de dénutrition.

    Le lien entre le SIBO et le SII

    Les symptômes du SIBO se rapprochent fortement de ceux du SII (Syndrome de l’Intestin Irritable). Plusieurs études scientifiques ont mis en évidence une forte prévalence du SIBO chez les personnes souffrant d’un SII [3].

    💡 D’après une méta-analyse datant de 2022 et portant sur 37 études, la prévalence du SIBO était de 19% (test au glucose) chez les patients atteints de SII. Cette prévalence grimpe à 49% en utilisant le test respiratoire au lactulose [9]. ⚠️ Il est important de noter qu'il existe actuellement un débat au sein de la communauté internationale et que le test au lactulose est considéré comme donnant plus de faux positif que le glucose [27]. Bien que le test au glucose pourrait être privilégié en première intention, la réalisation d'un test au lactulose peut également être envisagée au cas par cas (notamment en cas de test au glucose négatif et de forte suspiction de SIBO ou IMO).

    De nombreuses études ont démontré une forte prévalence du SIBO chez les patients atteints de SII, et un lien de causalité entre le SIBO et le SII a été largement discuté dans la littérature scientifique et médicale [9][10][11][12]. La piste d’une origine microbienne du SII, et notamment le lien avec une pullulation bactérienne (SIBO), est renforcée par le fait qu’une « décontamination de l’intestin » par des antibiotiques réduit fortement les symptômes d’une importante proportion de patients atteints de SII [13][14]. La rifaximine, un antibiotique non absorbé et agissant principalement dans l’intestin grêle, a montré dans plusieurs études une efficacité sur l’amélioration des symptômes de patients atteints par le SII [15].

    Les causes du SIBO

    💡 Les causes du SIBO sont variées et peuvent comprendre :
  • Altération de la motilité de l’intestin grêle (notamment du complexe moteur migrant)
  • Obstruction ou altération du flux intestinal
  • Déficiences de la physiologie intestinale (par exemple, faible acidité gastrique)
  • Causes iatrogènes, comme l'utilisation prolongée de certains médicaments (opioïdes, ralentisseurs du transit, inhibiteurs des pompes à proton)
  • Altération de la motilité de l’intestin grêle

    Il est admis que l’altération de la motilité du grêle et donc du fonctionnement du CMM (complexe moteur migrant) est une cause principale de SIBO. Le CMM correspond à une activité électrique qui « migre » dans tout l’intestin grêle afin de propulser tout le contenu présent et « nettoyer » cette zone. Le CMM est un peu à l’image du système de « chasse d’eau » de nos sanitaires. Il a donc une importance cruciale pour maintenir un intestin grêle sain et éviter toute stagnation de résidus alimentaires et de bactéries dans cette zone.

    Obstruction ou altération du flux intestinal

    Par ailleurs, l’intoxication alimentaire est considérée comme une cause très fréquente de SIBO (dit « post-infectieux). En effet, certaines gastro-entérites bactériennes (notamment causées par des bactéries du genre Campylobacter, Salmonella, Shigella, Yersinia) peuvent provoquer le développement d’auto-anticorps appelés « anti-vinculine », qui vont entrainer une altération du fonctionnement du CMM. Ces anticorps anti-vinculine induisent une réduction de nos « cellules pacemaker » intestinales appelées cellules de Cajal [18].

    Déficiences de la physiologie intestinale

    L’altération du flux intestinal peut être provoquée par la présence d’adhérences (adhésions) digestives dont l’origine peut être une chirurgie digestive (par exemple un by-pass gastrique) ou encore des lésions d’endométriose qui peuvent migrer et atteindre la sphère intestinale.

    Déficiences de la physiologie intestinale

    Les déficits dans la physiologie intestinale peuvent englober l’hypochlorhydrie (manque d’acide gastrique), l’insuffisance du pancréas exocrine (manque d’enzymes pancréatique) ou encore un problème biliaire. Les sécrétions acides, pancréatiques et biliaires, au-delà de leur importance dans la digestion des aliments, vont aussi avoir un effet « bactériostatique », c’est-à-dire qu’elles vont avoir un effet antibactérien naturel.

    Causes iatrogènes

    Il existe également des causes iatrogènes, c’est-à-dire consécutives à la prise de certains médicaments au long cours tels que : des opioïdes, des agents ralentisseur du transit (comme le lopéramide Imodium®) ou encore la prise d’IPP (inhibiteur des pompes à proton). Concernant la prise d’IPP (notamment à long terme), toutes les études ne sont pas arrivées aux mêmes conclusions, mais il est fortement probable que ces médicaments puissent contribuer à l’augmentation du risque de développer un SIBO [19] [20].

    Q & A

    Est-ce que le SIBO est une maladie ?

    Il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler mais d’un déséquilibre considéré comme un « épiphénomène » consécutif à des dérégulations dans la physiologie du corps. Le SIBO peut en revanche être causé par des maladies. Le SIBO est toujours la conséquence d’une autre problématique (lire Partie V les cause du SIBO). Le fait que le SIBO n’est pas directement considéré comme une maladie ne minimise en rien les symptômes handicapants que peuvent avoir les patients.

    Tous les SII sont des SIBO ?

    Il est important de noter que toutes les personnes ayant le SII n’ont pas le SIBO, même si la prévalence du SIBO est relativement fréquente chez ces personnes. A l’inverse, la grande majorité des personnes atteintes de SIBO ont un SII.

    L’ensemble des causes et des mécanismes à l’origine du SII ne sont pas encore entièrement identifiés et compris. L’implication du microbiote dans le SII est de plus en plus mise en avant ainsi que des dysfonctions de l’entièreté du système gastro-intestinal : c’est-à-dire aussi bien l’intestin grêle que le côlon.

    Comment est-ce qu’on diagnostique un SIBO ?

    Pour mettre en évidence un SIBO, le premier test qui a été utilisé et est encore considéré comme le « gold-standard » est l’aspiration du fluide jéjunal (le jéjunum est une portion de l’intestin grêle). Le fluide est ensuite mis en culture pour quantifier le nombre de bactéries.

    Bien que considéré comme le « gold standard », l’aspiration du liquide jéjunal reste peu utilisée en routine, car il s’agit d’une méthode invasive et qui nécessite un équipement spécifique.

    A l’heure actuelle, le test validé internationalement pour le diagnostic du SIBO est le « breath test » (test respiratoire) au glucose ou au lactulose (ne pas confondre avec le lactose !).

    ⚠️ Il est important de noter qu’il existe actuellement un débat au sein de la communauté internationale et que le test au lactulose est considéré comme donnant plus de faux positif que le glucose [27]. Bien que le test au glucose pourrait être privilégié en première intention, la réalisation d’un test au lactulose peut également être envisagée au cas par cas (notamment en cas de test au glucose négatif et de forte suspiction de SIBO ou IMO).

    • pour plus d’informations sur le dépistage voir article PARTIE 2

    Qu’est-ce qui cause exactement les symptômes du SIBO ?

    Lorsqu’une personne a une pullulation de bactéries dans l’intestin grêle, ces bactéries en excès vont se nourrir des aliments ingérés. Les bactéries vont particulièrement fermenter des FODMAPs (sucres fermentescibles retrouvés dans les fruits, légumes, céréales notamment) et d’autres sources de glucides (glucose, amidon). Les fermentations excessives vont amener à la production de gaz : hydrogène, hydrogène sulfureux, méthane (et dioxyde de carbone). Cet excès de gaz peut alors provoquer des ballonnements ou encore un gonflement du ventre.

    La fermentation bactérienne produit également de nombreux composés dits « osmotiques », c’est-à-dire qu’ils auront tendance à attirer l’eau et peuvent ainsi provoquer des diarrhées. La colonisation bactérienne et les fermentations excessives peuvent aussi provoquer des dommages aux villosités intestinales, et augmenter la perméabilité intestinale, à l’origine de nombreux troubles intestinaux. La production de méthane en excès a plutôt tendance à perturber les contractions intestinales, d’une manière qui amène à un ralentissement du transit (constipation). L’hydrogène sulfureux produit en excès va provoquer une modification des sécrétions intestinales et engendrer de l’inflammation. Il a également un effet négatif sur le système nerveux entérique (c’est-à-dire le système nerveux de l’intestin).

    Est-ce que l’on peut avoir plusieurs configurations (SIBO H2 et H2S par exemple) ?

    En effet, il est possible de cumuler plusieurs configurations. C’est-à-dire qu’une personne peut dans certains cas avoir un SIBO hydrogène, hydrogène sulfureux et en plus cumuler un IMO (pullulation d’archées méthanogènes). En effet, les méthanogènes ont besoin d’hydrogène (H2) pour produire du méthane (CH4), ce qui veut dire qu’elles doivent avoir une quantité suffisante d’H2 à disposition. Les méthanogènes peuvent pulluler dans notre côlon, qui est une zone où les bactéries sont nombreuses et qui est un lieu habituel de fermentation. Ces méthanogènes peuvent également s’installer dans l’intestin grêle, particulièrement lorsqu’il y a trop de bactéries (SIBO), et donc de l’hydrogène à disposition en plus grande quantité. Une étude a également montré que chez des patients ayant un SIBO H2, on retrouvait fréquemment la présence d’H2S dans l’analyse des gaz expirés.

    Références

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